La gestion des déchets constitue un défi de taille pour les agglomérations malgaches, notamment celles du Grand TanaPRODUIR développe pour les agglomérations du Grand Tana,  une stratégie pour une gestion efficiente des déchets.

Les études effectuées par le groupement Artelia/Phoenix/Artelia Madagascar mandaté par le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du (MDAT), à travers Projet de développement Urbain Intégré et de Résilience pour le grand Antananarivo (PRODUIR), financé par la Banque Mondiale, font état de 1 500 tonnes de déchets produits par jour sur l’ensemble de l’agglomération du Grand Tana. En 2037, elles atteindront  2 700 tonnes par jour. 750 tonnes de déchets sont collectées quotidiennement sur l’ensemble de l’agglomération. 

Etudes de capitalisation

« L’approche dans la gestion des déchets ne doit plus être isolée. Cette problématique est partagée même si cela ne signifie nullement déresponsabiliser les communes processus enlèvement des ordures, par exemple », a soutenu Miangaly Rabodomalala, Directeur Général de l’Aménagement du Territoire lors de l’atelier de présentation du scénario validé, dans le cadre des Études de capitalisation et d’appui à la mise en œuvre d’une stratégie de gestion des déchets solides dans l’agglomération d’Antananarivo, le 8 avril dernier. Cette question de la gestion des déchets solides est une vraie préoccupation pour les communes. L’administration s’est saisie du problème. « C’est une composante essentielle de PRODUIR pour Antananarivo et ses environs. Il est assez aisé de réhabiliter les canaux ou de les rénover, mais il est aussi plus facile de les boucher à travers les ordures et les déchets. Nous sommes engagés avec les partenaires pour réaliser cette stratégie de gestion des déchets », a souligné Haja Rasolofojaona, coordonnateur de PRODUIR.

Scénario

L’atelier organisé a permis de présenter le cheminement et les pistes étudiées qui ont conduit à la définition d’un scénario validé par le comité de pilotage. Cette étude de scénarios s’est déroulée de mars 2024 à mars 2025 avec la validation en février 2025 d’un scénario retenu par les membres du comité de suivi de l’étude, pilotée par l’UGP du PRODUIR. La première phase d’étude avait permis d’effectuer le diagnostic de la situation actuelle, relative à la gestion des déchets pour 40 communes, dont la Commune urbaine d’Antananarivo, de l’agglomération d’Antananarivo. Certaines communes ont déjà anticipé et pris des initiatives. Certaines se sont regroupées pour développer des sites de gestion commune de leurs déchets. Ainsi, la stratégie capitalise toutes ces initiatives des groupements de communes. « L’objectif est d’établir un processus de gestion commune. En perspective de l’accroissement du nombre d’habitants, les actions isolées ne sont plus pertinentes. Il faut une gestion pérenne et durable. Ne l’oubliez pas, les déchets peuvent aussi offrir des opportunités économiques », avance le Directeur Général de l’Aménagement du Territoire. La deuxième phase de l’étude consistera en l’analyse de plusieurs options de gestion et de l’étude de plusieurs scénarios qui pouvaient être déployés sur le périmètre de l’agglomération. 

Pistes L’atelier qui a vu la participation massive des communes concernées a permis d’échanger sur les différentes composantes du scénario retenu et d’échanger avec elles sur leur projet en matière de gestion des déchets et en particulier sur les sites de gestion associés à ces projets et leur intégration dans le cadre de la stratégie globale de gestion. Les pistes envisagées sont, entre autres, la mise en œuvre d’une organisation de gestion des déchets harmonisée à l’échelle de l’agglomération, la mise en place d’un service équitable pour toute l’agglomération, le renforcement de la pré collecte, la promotion du compostage individuel, le développement de la valorisation des déchets organiques avec la mise en place de plusieurs installations de compostage collectif à l’échelle de l’agglomération pour limiter les volumes à enfouir et étendre la durée de vie du centre d’enfouissement technique…

En outre, un centre d’enfouissement technique avec une capacité de 1 150 tonnes par jour devrait être créé. « Nous ne nous sommes pas précipités dans l’élaboration des scénarios. Il est important pour les communes d’approprier les stratégies. Les retours d’expérience nous ont appris qu’il faut être inclusif dans le processus si nous voulons que les stratégies soient mises en œuvre », plaide le coordonnateur de PRODUIR.

Parallèlement aux grands chantiers qu’il mène, le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience (PRODUIR) a également entrepris la construction ou la réhabilitation de diverses infrastructures.

« Durant les périodes de pluies, les écoliers et les habitants étaient obligés d’emprunter de manière dangereuse des plateformes irrégulières en bois glissantes et noires de boue. Aujourd’hui, le quotidien a radicalement changé, même s’il pleut, cette passerelle en béton facilite grandement les déplacements », se réjouit Florence Ravelohita, flagwoman sur un chantier de PROUIR et habitante du fokontany Mandrangobato II, dans le quatrième arrondissement de la capitale, à Anosibe. Dans ce fokontany, une passerelle en béton a remplacé l’ancienne plateforme en bois qui était en piteux état. Comme pour Mandrangobato II, PRODUIR a réhabilité de nombreuses infrastructures dans ses zones d’intervention : ruelles, passerelles, voies piétonnes, bibliothèques…

Impacts tangibles

Le président de la République l’a rappelé lors de sa visite de chantier le 27 février dernier, « même dans les quartiers populaires, il faut que nous donnions d’autres réalités aux habitants dans ces communautés à travers les infrastructures aux normes ». Depuis le lancement de la première phase des travaux urbains, en 2022, plus de 500 infrastructures ont été construites ou réhabilitées par PRODUIR. Les chiffres indiquent, par exemple, que près de 26 km de chemins piétonniers ont été construits ou réhabilités, depuis le lancement des travaux en 2022. Ces travaux ont également donné des emplois à des riverains. Près de 126 000 jours-personnes d’emplois temporaires ont été créés, pour l’instant. Pour la deuxième phase des travaux urbains, 85% d’avancement global sur les 238 travaux communautaires sont notés, nous communique le projet.

Mentalités

Ainsi, en parallèle aux grands chantiers, les travaux urbains font partie des composantes clés de PRODUIR. Le projet a eu à cœur d’apporter des impacts tangibles, immédiats et rapides sur les communautés. « La réhabilitation des infrastructures de mobilité a permis de changer les mentalités. Ainsi, la population est satisfaite des réalisations de PRODUIR par rapport à la situation qu’elle a vécue auparavant », témoigne Haingo Rakotonirina, chef fokontany Ambaniala. Dans la commune de Bemasoandro Itaosy, une des autres zones d’intervention du projet, des lampadaires ont été installés en plus d’autres infrastructures sociales.

La commune d’Alasora est l’une des locomotives dans l’utilisation de MATAC/Hanorina, un outil de digitalisation de permis de construire développé par le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT), à travers l’Observatoire du Territoire, le Service Régional de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (SRAT) ainsi que les Délégations Locales de l’Aménagement du Territoire (DLAT) avec l’appui du Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience (PRODUIR), financé par la Banque Mondiale.

 Développement harmonieux

« A travers MATAC/Hanorina, la commune d’Alasora a pu accélérer les instructions des autorisations d’alignement et des prescriptions d’urbanisme. C’est un grand avantage des usagers au sein de la commune. Auparavant, il fallait qu’ils se déplacent. Grâce à cet outil tous les actes peuvent être réalisés localement. C’est un gain de temps précieux », partage Jimmy Randriantsoa, maire de la commune d’Alasora. La deuxième phase de MATAC 2 a été lancée le 19 février dernier. Dorénavant, l’outil sera utilisé dans 38 communes composant une grande partie de l’agglomération du Grand Antananarivo. 

Parmi ces communes,  celle d’Alasora fait figure de pionnière. Depuis 2017, elle a délivré une centaine d’actes d’urbanisme digitalisés aux usagers. « Les résultats pour cette commune sont très  encourageants. Il faut avoir dans l’esprit que l’autorisation d’alignement, la prescription d’urbanisme ainsi que le permis de construire garantissent le développement harmonieux des espaces urbains », partage Eli Jean Olivier Rajaonarison, point focal de MATAC/Hanorina et chef de service du développement et de diffusion des données Territoriales, au sein de l’Observatoire du Territoire du MDAT.

Usage

Une série de formations ainsi que de séances de recyclage sont organisées durant les mois de mars et février en faveur des 38 communes du grand Tana (la CUA, Alasora, Ankaraobato, Andoharanofotsy, Tanjombato, Ambohijanaka, Ambohimangakely, Anosizato Andrefana…) . « Lorsque les communes utilisent MATAC/Hanorina, elles améliorent leurs recettes fiscales et les usagers n’ont plus besoin de faire des va-et-vient pour régulariser ou instruire les dossiers », note le point focal. PRODUIR a accompagné ces communes dans l’implémentation de MATAC/Hanorina à travers des dotations matérielles et des accompagnements en renforcement de capacité. « L’utilisation de MATAC/Hanorina est entré dans l’usage des administrés. Bientôt, grâce à la deuxième phase, l’octroi de permis de construire sera également facilité », se réjouit le Premier magistrat d’Alasora. 

Antananarivo, le 27 février 2025 –  Le Président de la République, Andry Rajoelina, a visité ce jour les chantiers du Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR), mis en œuvre par le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT) et financé par la Banque mondiale. Il a visité les sites de réinstallation, à Andavamamba, et le site de prétraitement des boues de curage, à Anosibe.

« Les inondations sont un problème récurrent pour Antananarivo. L’accroissement de la population entraîne également une hausse des constructions. Il est donc urgent et important de maîtriser les flux hydrauliques. Je suis de très près le déroulement de ce projet », a indiqué le Président de la République lors de la visite du site de prétraitement.

Le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience (PRODUIR) vise à améliorer les conditions de vie des populations vulnérables dans les quartiers précaires, à travers le développement durable des infrastructures de base, la gestion de l’assainissement, et le renforcement de la résilience face aux risques naturels. Le projet œuvre principalement dans le Grand Tana et vise essentiellement à protéger Antananarivo et ses environs des inondations. L’un des cœurs du projet est le curage du canal. D’une longueur de plus de 12 km, ce canal s’étend du bassin tampon d’Anosibe jusqu’à la station de pompage d’Ambodimita, en passant par les quartiers précaires d’Andavamamba, 67ha, et Antohomadinika. Ce canal, ainsi que les bassins tampons qui y sont reliés, ne remplissent plus efficacement leur fonction de lutte contre les inondations dans plusieurs quartiers d’Antananarivo. Ainsi, le PRODUIR va s’atteler à sa remise en état et à son curage.

« Le PRODUIR accompagne également la capitale à faire face à la période pluvieuse à travers l’appui à l’APIPA et le BNGRC. Le curage du canal C3 est une composante essentielle », explique monsieur Naina Andriatsitohaina, ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT)

Le Président de la République a visité le site de réinstallation qui va accueillir 84 ménages au sein de 29 bâtiments de type R+1 et 87 appartements qui seront construits. Il a également pu voir le site de prétraitement installé à Anosibe, sur une partie de l’actuel bassin tampon. Il s’étale sur 7 000 m2 et accueil­lera des infrastructures permettant de réduire le volume et de prétraiter des boues de curage à travers une machine équipée de 5 filtres qui pressera préalablement les boues avant de les enfouir dans le site d’Iarinarivo.

Le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience (PRODUIR) est une composante-clé dans l’environnement urbain du Grand Antananarivo. Outre les grands chantiers qu’il a menés, comme la réhabilitation des digues de l’Ikopa et de la Sisaony, le projet œuvre également pour les communautés à travers la construction ou la réhabilitation de plus de 500 infrastructures communautaires, comme les ruelles, les passerelles, les bibliothèques…

Monsieur Atou Seck, country manager de la Banque Mondiale à Madagascar, monsieur Rafidimanana Désiré, député élu dans le quatrième arrondissement de la capitale, madame Harilala Ramanantsoa, maire de la Commune urbaine d’Antananarivo, entre autres, ont accompagné le chef de l’Etat ainsi que le projet durant la visite.

La deuxième phase du projet MATAC/Hanorina a été lancée le 19 février 2025 au sein du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT). MATAC/Hanorina permettra de dématérialiser les processus d’octroi des autorisations d’urbanisme et d’informatiser le processus de délivrance de permis de construire.

Le Ministère en charge de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme a lancé en 2021 la phase 1 de l’opérationnalisation de MATAC/Hanorina dans l’agglomération d’Antananarivo. Cet outil vise à améliorer la gestion et l’exploitation du Plan d’Urbanisme Directeur en facilitant le processus d’octroi des autorisations d’urbanisme, notamment le permis de construire. « MATAC2/Hanorina est un des outils que le MDAT met au service de la population et des maires. C’est un dispositif de digitalisation des permis de construire », a souligné madame Sandrina Randriamananjara, secrétaire générale du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.

En permettant la dématérialisation et l’informatisation de ces procédures, MATAC/Hanorina optimise les services aux usagers et renforce l’application des nouvelles prescriptions d’urbanisme du Grand Tana. « Madagascar dispose d’une politique nationale du développement urbain. Elle souligne la nécessité de moderniser les administrations et d’être transparent dans la gestion des villes. L’usage de technologies modernes facilite la gestion des permis de construire », a noté madame Miangaly Rabodomalala, directeur général de l’Aménagement du Territoire.

Ce projet répond à la volonté de l’État de moderniser l’administration et de renforcer les relations entre l’administration et ses administrés. La phase 2 de MATAC, mise en œuvre avec le soutien de la Banque mondiale via le Projet de développement Urbain Intégré et de Résilience pour le grand Antananarivo (PRODUIR), concerne à présent l’ensemble des 38 communes de l’agglomération.

Les résultats de la phase 1 sont :

Les activités prévues dans la phase 2 sont

Le recyclage et l’assistance technique pour les 14 communes déjà concernées par la phase I, les 3 DLAT et le SRAT Analamanga ;

La réunion de lancement avec les 38 communes de l’agglomération et le SRAT Analamanga vise à favoriser l’appropriation de cet outil par les acteurs locaux. Avec l’opérationnalisation de MATAC phase 2, l’utilisation de cette plateforme sera effective dans toutes les communes concernées et permettra la délivrance de milliers d’actes d’urbanisme digitalisés aux usagers. A l’issue de cet atelier, l’équipe technique du Ministère interviendra dans ces 38 CTD et 4 STD pour assurer les formations, l’assistance technique et la sensibilisation des usagers. Progressivement, les communes basculeront vers une utilisation effective de MATAC, garantissant une meilleure gestion du foncier et des permis de construire permettant ensuite l’amélioration de leur fiscalité.

Avec l’appui de PRODUIR, qui s’est engagé avec la Direction Générale des Services Fonciers (DGSF), au sein du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT), une opération de régularisation massive par l’immatriculation foncière groupée a été initiée. Elle sera réalisée à travers une Opération Domaniale Concertée (ODOC) afin de proposer une sécurisation foncière sur près de 2 000 parcelles, au bénéfice de ménages dans la commune d’Iarinarivo.

Iarinarivo est une commune très importante pour PRODUIR. Elle accueille le site de confinement des boues de curage (SBC). Le projet a réalisé diverses infrastructures pour la communauté : comme la maison communautaire ou la réhabilitation d’une digue. Dans le cadre de l’exécution des procédures liées à l’ODOC, une équipe de la DGSF mène une campagne de sensibilisation, d’information et de communication.

Le vendredi 31 janvier, elle a rencontré le maire de la commune rurale d’Iarinarivo, monsieur Tahiana Patrick Rafalindraibe, et son équipe ainsi que celle du district. L’objectif de la campagne est d’informer et convaincre les occupants et les exploitants des parcelles dans les périmètres concernés, concernant le projet de régularisation et aussi d’insister sur les sujets incontournables : les procédures, le coût, la question du libre consentement, les intérêts à adhérer au projet de régularisation, la durée ainsi que les documents finaux.

Une visite du site de confinement des boues de curage a été organisée par le projet ainsi que les parties prenantes ce 31 janvier 2025, à Iarinarivo pour présenter l’avancement du projet et les résultats de ces analyses. « Le curage du Canal C3 a commencé avec tous les grands travaux. Cette étape de partage et de communication est essentielle pour PRODUIR dans l’objectif d’être toujours transparent dans toutes les démarches effectuées », partage Christian Rarivoson, expert en sauvegarde environnementale au sein du Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience (PRODUIR).

Cette visite du site de confinement a permis de mieux connaître le projet et de mieux comprendre le processus en cours. C’était une occasion pour les communautés riveraines de mieux connaître les opérations menées par PRODUIR ainsi que les normes sociétales et environnementales en vigueur. « Le projet avance et continue. L’objectif est toujours d’apporter un bien-être aux communautés. La réalisation de pistes rurales, le raccordement en électricité ou encore l’appui dans les questions foncières font partie des appuis de PRODUIR pour la commune de Iarinarivo », explique Tahiana Patrick Rafalindraibe, maire de la Commune rurale d’Iarinarivo.

Comme le Premier magistrat de la commune, les autorités locales et régionales, les membres de la communauté locale, les établissements publics, les collégiens du CEG Iarinarivo, les acteurs communautaires et associatifs ont pris part à la visite. Les communautés riveraines n’ont pas hésité à poser des questions et à soulever leurs préoccupations. Toutes les questions ont été répondues par les parties prenantes du projet. Une partie importante de la matinée a été consacrée au partage des résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques commanditées par PRODUIR auprès du centre de Recherches et d’Etudes en Génie de l’Eau et de l’Environnement (CREG2E), en décembre dernier, pour mieux apprécier la qualité de l’eau dans des puits, à Iarinarivo.

Le prélèvement a été effectué contradictoirement avec l’entreprise, le Maîtrise d’œuvre sociale et institutionnelle, la Mission de contrôle et le propriétaire. Des essais in-situ ont été faits et d’autres en laboratoire, en suivant la méthode d’analyse du centre d’expertise environnementale de Québec.  La valeur initiale de la DBO5 (Demande biologique en oxygène) pour tous les échantillons est sensiblement supérieure à 5ppm (partie par million). Ce qui est caractéristique d’une eau non polluée. L’ensemble des paramètres est conforme à la norme pour tous les échantillons.


Les résultats des analyses physico-chimiques et bactériologiques sont conformes aux normes de potabilité suivant le décret N°2004/ 635 du 15 juin 2004 portant sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.

Cette situation zéro permettra de mieux apprécier les futurs résultats à travers d’autres analyses physico-chimiques et bactériologiques qui seront effectuées régulièrement par PRODUIR. Ces analyses permettront de rassurer la population mais également de faire un suivi pointu de la qualité de l’eau. Le volet environnemental est un engagement essentiel du PRODUIR qui assure que la mise en place site de confinement des boues de curage n’occasionne aucune pollution à la nappe phréatique ou à l’environ immédiat du centre. « Des normes rigoureuses sont respectées à la lettre dans la mise en œuvre de PRODUIR par les parties prenantes. Une analyse de la qualité de l’eau sera effectuée toutes les quinzaines et nous serons très regardants sur l’ensemble de divers paramètres », a promis Faralahy Andriatsimiala, ingénieur de contrôle au sein de la mission de contrôle.

Le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR), mis en œuvre par le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT) et financé par la Banque mondiale, a procédé, ce 27 novembre, à la remise officielle des kits du Système d’Alerte Précoce (SAP) et des matériels de travail au Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) ainsi qu’aux quatre communes bénéficiaires du projet. Cette cérémonie s’est tenue dans les locaux du BNGRC.


Un protocole d’accord a été signé entre le BNGRC et le PRODUIR. Il vise à renforcer les capacités des communes situées dans les zones d’intervention du projet pour mieux répondre et faire face aux risques liés aux catastrophes. Parmi les actions prévues figurent l’élaboration et/ou la mise à jour des plans de contingence communaux, l’organisation d’exercices de simulation (SIMEX) au sein de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) et des communes périphériques, ainsi que la dotation en équipements spécifiques pour les interventions d’urgence.


« L’accompagnement des communes bénéficiaires pour renforcer leur résilience constitue l’un des objectifs prioritaires du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT). La gestion des risques et des catastrophes est une composante essentielle de cette démarche, car les zones concernées sont particulièrement vulnérables aux aléas climatiques et naturels. La collaboration étroite entre le BNGRC et PRODUIR est donc cruciale », a déclaré Mme. Sandrina RANDRIAMANANJARA, secrétaire générale du Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.
Lors de cette cérémonie, PRODUIR a remis officiellement un ensemble de matériels aux communes bénéficiaires.

Ces équipements comprennent notamment :
• Des kits liés au Système d’Alerte Précoce
• Des Équipements de Protection Individuelle (EPI)
• Des équipements sanitaires mobiles
• Une vedette rapide
• Des kits de secours (incluant trousses de premiers secours, brancards, classeurs étanches, outils, bâches, lits pliants, etc.),
• Des équipements électriques (tronçonneuses, groupes électrogènes, motopompes, lampes projecteurs portables, kits d’éclairage).


Ces équipements viennent compléter les actions menées par PRODUIR pour renforcer les capacités des Comités Communaux de Gestion des Risques et des Catastrophes (CCGRC) et améliorer la résilience dans les zones d’intervention.

Le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (PRODUIR), mis en œuvre par le Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT), et financé par la Banque Mondiale, a débuté les travaux de modernisation et de réhabilitation du Centre Opérationnel de prévisions hydrométéorologiques d’Antananarivo selon les normes et standards internationaux.
« La plaine d’Antananarivo et la capitale font face à de nombreux défis en termes d’environnement et de climat. L’amélioration des prévisions hydrologiques et météorologiques permettent d’éviter les catastrophes. Ainsi, la direction de la météorologie, accompagnée par des collaborateurs passionnés et talentueux, joue un rôle central. Cette modernisation est essentielle en offrant un futur environnement de qualité », a noté M. Valéry RAMONJAVELO, Ministre des Transports et de la Météorologie.


La cérémonie de lancement des travaux s’est déroulée ce mercredi 20 novembre 2024 en présence de M. Naina ANDRIATSITOHAINA, Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, M. Valéry RAMONJAVELO, Ministre des Transports et de la Météorologie, M. Haja RASOLOFOJAONA, Coordonnateur de PRODUIR, de Mme Nirivololona RAHOLIJAO, Directeur Général de la Météorologie ainsi que des principales parties prenantes du projet.


« Curage du canal C3, consolidation des digues… de nombreux travaux ont été réalisés. Mais il est important que le MDAT à travers PRODUIR puisse aussi accompagner la direction qui est un acteur principal dans les prévisions météorologiques dans l’optique de la préparation aux risques et aux catastrophes. Ce projet commun entre deux ministères prouve que le gouvernement est engagé dans la protection de la plaine d’Antananarivo », a expliqué M. Naina ANDRIATSITOHAINA, Ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire.


En plus des travaux que PRODUIR effectuent pour le Grand Tana (curage du canal C3, infrastructures urbaines…), le projet englobe aussi d’autres composantes qui visent à appuyer aussi les actions sur la gestion des risques et catastrophes. D’où l’intervention du PRODUIR auprès du Ministère des Transports et de la Météorologie, plus particulièrement auprès de la Direction Générale de la Météo (DGM).


Pour la DGM, le centre de prévision revêt une importance capitale dans toutes les opérations. Aujourd’hui, l’état du centre de prévision est critique. Le bâtiment âgé de plus de 40 ans est vétuste. La salle abritant le serveur et l’ensemble du système électrique sont en mauvais état. Les équipements sont insuffisants. L’état de connectivité avec le système mondial de télécommunication de l’OMM s’est largement dégradé. En conséquence, les données disponibles, produits et autres informations utiles aux activités du centre de prévision sont très limitées.
« PRODUIR met en œuvre de grands travaux actuellement. Cet appui en faveur de la DGM est essentiel dans l’optique de la protection du Grand Tana », a soutenu M. Haja RASOLOFOJAONA, Coordonnateur de PRODUIR.


PRODUIR procèdera à la réhabilitation du bureau de la Direction des Exploitations Météorologiques (DEM), au sein de la DGM, au sein du Ministère des Transports et de la Météorologie. Cette activité entre dans la sous composante 1.3 du PRODUIR et dans le cadre des activités de l’engagement citoyen au Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire (MDAT).